:: L'HISTOIRE de DYLAN ::
18/03/2005

Tu es dans mon ventre et je dois passer une échographie.
La sage femme ne distingue pas très bien ton petit coeur, alors on prend rendez vous sur Lille.

23/03/2005

Je pars sur Lille avec Alix pour l’échographie, je suis confiante, je me dis que je vais sur Lille pour rien, qu’il n’y a pas de problème avec toi.

Le docteur Glosset (c’est lui qui fait l’échographie) m’annonce que ton ventricule droit est plus petit que la normal, il faut que l’on voit un cardiologue.

25/03/05

Aujourd’hui c’est vendredi saint, je pars avec ta marraine et Julie pour rencontrer le cardiologue, c’est le docteur Francart.

Je suis allongée sur cette table pendant qu’il regarde ton petit coeur, je l’entend parler avec son interne et je comprend qu’il y a quelque chose de grave, ta marraine est là dans le fond de la pièce, après une heure d’échographie, il me confirme que ton petit coeur est très malade et que nous avons le choix : soit de te garder et tenter les opérations ou de te perdre en interrompant ma grossesse.

Tout s’écroule autour de moi, je pleure, je n’entends même plus ce que le docteur dit, ta marraine est là toute retournée, le docteur nous conseille de rentrer et de réfléchir, réfléchir à quoi ?

Comment vais-je annoncer à papa que ton petit coeur est malade et que tu risques de mourir, tout le long de la route je pleurs, tu es là dans mon ventre, je te sens bouger, comment peut on imaginer de te perdre.

J’annonce la nouvelle à papa et tous les deux on pleur toutes les larmes de notre corps.

C’est le week end de paques et nous devons réfléchir à ce que nous allons faire, est-ce que la vie sera viable pour toi ? Ne vas tu pas trop souffrir ? Pourra tu vivre après les opérations comme un autre enfant ? Toutes des questions que nous décidons de demander au cardiologue, car si on interromps la grossesse on se demandera toujours si tu aurais survécu, et déjà nous t’aimons de tout notre coeur et te perdre serai insoutenable.



31/03/2005

Papa est moi rencontrons le cardiologue et posons toutes les questions te concernant, d’après lui tu devra subir trois opérations et si les opérations marchent, car nous pouvons te perdre à chaque opération, tu pourra vivre comme les autres enfants, mais à ton rythme.

Alors quand on sort de l’hôpital, on se regarde et sans rien dire nous nous comprenons, nous voulons à tout prix te garder, te donner ta chance, et si par malheur il t’arrivai quelque chose, nous aurions tout de même essayer.

Je sens au fond de moi que tu es un battant, et que tu tiendras le coup.

A partir de ce moment, ma grossesse est suivie sur Lille, afin que dès ta naissance les meilleurs soins te soient apportés.

Je fais des recherches sur Internet, sur les différents site dédiés au coeur et là je découvre HEART AND COEUR, j’envoie un message au président, qui m’explique comme il faut faire pour aller sur le forum.

J’explique notre histoire sur ce forum, et peu de temps après je reçois des messages d’autres maman qui on vécu la même chose que moi, ça rassure de savoir que nous n’étions pas seul.

Le président de cette association s’appelle Christian Daumal, il a créé ce site pour sa fille Gaelle, atteinte d’une cardiopathie congénitale comme toi, et il avait promis que si elle vivait, il aurait créer un site pour aider les parents dont les enfants ont un problème cardiaque.

Je discute beaucoup sur ce
forum, ça me rassure, j’ai des conseils, et surtout ça fait du bien de parler avec des personnes qui nous comprenne, je rencontre également Nadège une jeune fille atteinte aussi d’une cardiopathie.

D’ailleurs tu pourras lire tous les messages.

07/06/2005

Dernière ligne droit avant ton arrivée, je suis hospitalisé à Lille toute la journée pour effectuer les derniers examens, à l’écho le médecin nous annonce ton poids 2kg700, on verra demain.
Papa m’accompagne dans ma chambre en maternité et doit repartir.

08/06/2005

7H30 papa arrive à Jeanne de Flandres, on attend tous les deux qu’on vienne me chercher pour la césarienne.

10H45 enfin on descend au bloc, papa doit aller s’habiller d’un autre côte, tout va très vite pas le temps de lui faire un bisous avant de rentrer seule dans ce bloc.
Il y a au moins une dizaine de personne qui sont là pour s’occuper de nous, on me branche, on me perfuse, et on commence la césarienne.

11H58 avec beaucoup de mal, parce ce que tu te caches au fond de mon ventre, on te sort, ça y est je t’entend crier, tout de suite je sais que tu vas bien, la sage femme arrive derrière moi, et je te vois enfin, le temps d’un baiser et tu repars pour voir le pédiatre.
Quelques minutes plus tard elle revient et me dit que tu vas bien et que tu es avec papa entrain de faire des câlins, qu’elle chance il à.

Enfin, elle revient avec toi, tu es là dans un lange blanc, tu es magnifique, tu as un teint un peu bi, et beaucoup de cheveux noirs, bien sur je pleure de bonheur.



Tu dois déjà repartir pour que tu n’es pas froid, ils doivent te placer en couveuse.

Le pédiatre vient me voir et me dit que tu vas bien bien, ton petit coeur tient le coup, pas d’intubation, pas d’oxygène, tu te bats déjà.

En salle de réveil papa et moi on attend de pouvoir te rejoindre.

14H00 c’est bon je suis autorisée à quitter la salle de réveil, avec mon lit direction le service de réa où tu te trouves.

Tu es là dans une petit lit un peu spécial avec des lampes autour de toi pour garder ta température, tu as plein de fils branchés sur toit c’est bizarre, mais l’infirmière nous dit que vas bien, alors on est rassuré.
On me monte dans ma chambre pour que je me repose, papa descend plusieurs fois pour te voir et me donner de tes nouvelles.

09/06/2005

Avec papa je descends te voir, moi toujours dans mon lit, tu es calme, un beau teint c’est bon signe.

Vers 12h00 on vient me lever, ça va, qu’est ce que je ne ferais pas pour te voir plus souvent, avec papa on descend, mais je suis encore dans un fauteuil, je peux enfin toucher ta petite main. Ton taux de sucre n’est pas bon et tu ne veux pas manger, tu te fatigues vite, j’ai peur, il faut te battre mon petit coeur.

Le soir papa est repartir à la maison, je redescend et c’est l’heure du biberon et je te le donne pour la première fois, mais tu ne peux pas encore sortir de ton lit alors ce n’est pas évident, mais tu bois, tu ressens peut être que c’est moi qui te le donne.

Ta marraine est venue te voir aujourd’hui, elle est fière de toi et te trouve très beau, c’est normal tu est beau.




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